La Rochebeaucourt-et-Argentine (24)
Samedi 5 avril 2025
16 participants, 11 motos
- Claude & Jocelyne sur Honda CRF1100L Africa Twin
- Gérard & Jocelyne sur Yamaha 900 Tracer GT
- Dominique sur BMW K1300
- Jean-Luc sur BMW 1250 GS
- Thierry & Véronique sur Honda NT1100
- Christian & Martine sur BMW R1200 RT
- Christian M. sur Yamaha Tracer 900 GT
- Manu sur BMW 1250 GS
- Jean-Pierre sur Honda CRF1100L Africa Twin
- William & Laurence sur BMW 1250 GS Trophy
- Baba sur Honda CRF1100L Africa Twin
Organisateurs & Roadbook : Claude & Jocelyne
Rédacteur : Manu
Photos : Jocelyne, Jean-Luc, Christian, Manu
Une journée ensoleillée !
Deuxième sortie de l’année, direction la Dordogne pour la visite du plateau d’Argentine, de la Rochebeaucourt et du château de Bourdeilles.
En gentils organisateurs de la balade, Claude et Jocelyne nous ont donné RDV à l’Intermarché de Glandon pour un départ prévu à 08:30.
Tout le monde étant présent avant l’heure, le départ est sifflé à 08:20 sous un soleil éclatant (!!) en ce début d’avril, et une température un peu fraîche (5°), mais de saison, et qui est rapidement montée au fil de la journée jusqu’à atteindre régulièrement 24°.
Premier arrêt à St-Pardoux-la-Rivière où nous attendent patiemment Christian et Martine, et où Jean-Luc et Dominique ne tardent pas à nous rejoindre sur leurs montures au fort accent germanique.
Pause café
Nous profitons de cet arrêt pour faire une pause café à l’ombre d’une petite halle.

Devinette :
Une paire de gants en laine a été trouvée à St-Pardoux-la-Rivière.
Sauriez-vous la retrouver !
La Rochebeaucourt-et-Argentine
Fini de lézarder !
Il est temps de partir rejoindre le plateau d’Argentine, situé non pas en Amérique du Sud comme d’incompétents géographes veulent nous le faire croire, mais en Dordogne à la frontière avec la Charente (Villebois-Lavalette).
Merci à Claude et Jocelyne pour cette mise à niveau de nos connaissances géographiques. Il n’y a pas d’âge pour apprendre… on s’en rend compte une fois de plus.
Argentine
C’est au bout d’un chemin (que même David Vincent n’aurait pas trouvé), que Claude nous amène au petit, tout petit village d’Argentine.
Nous garons les motos dans un chemin afin d’entamer à pied la visite du site, qui nous fera passer, entre autres, de l’église… au cimetière.
Plaisante visite du village avant la descente aux cluzeaux d’Agentine.
Cluzeaux d'Argentine
Après la visite du village, nous nous dirigeons via un petit chemin vers les Cluzeaux d’Argentine.
Le terme « cluzeau » désigne en Périgord un abri creusé ou taillé par l’homme dans le rocher.
Les premiers aménagements du site d’Argentine, village bâti sur un éperon rocheux dominant la vallée de la Nizonne, semblent dater du Moyen Âge. Des marches d’escalier, des étagères, des silos à grains ont été aménagés dans le cluzeau ouest.
Le cluzeau Est abrite une mystérieuse nécropole qui devait certainement servir de cimetière aux lépreux d’une maladrerie dont la gestion était assurée au début du XVIIIe siècle par le seigneur de La Rochebeaucourt.
(Source : Office-de-Tourisme-Périgord-Dronne-Belle)
Il est l’heure de récupérer les motos afin de rejoindre La Rochebeaucourt où notre restaurant nous attend.
La Rochebeaucourt
Nous arrivons vers 11:45 soit un peu tôt pour aller manger, même si les appétits sont affûtés par cette petite marche à Argentine et par l’air vivifiant d’une balade matinale à moto.
Nous garons nos motos sur un parking en graviers à proximité du restaurant en plein cœur du village et décidons d’aller visiter le château de La Rochebeaucourt… du moins ce qu’il en reste.
En passant devant le restaurant, nous croisons la gérante afin de la prévenir de notre arrivée après la visite.
Comment qualifier le village en ce samedi ensoleillé ?
La réponse est ……. (roulements de tambours)…… : mort ou quasiment.
En effet, de nombreuses maisons sont fermées (abandonnées?) et les commerces sont inexistants ou fermés depuis des lustres.
C’est devant ce triste constat que nous nous dirigeons vers les ruines du château.
Le château
À la suite de l’incendie de par l’occupant allemand, ne restent que les terrasses au niveau du château et des soubassements très importants (Wikipédia).
Faisant fi du panneau « Chantier interdit au public » nous pénétrons dans la cour d’entrée du château afin de nous approcher un peu plus des ruines de ce dernier.
Sur notre droite, une cascade artificielle s’écoule encore, donnant un semblant de vie au château. À ses pieds, des canaux en ciment, remplis de mauvaises herbes, indiquent qu’au siècle dernier une petite pisciculture avait été créée.
En arrivant aux soubassements du château (seuls rescapés de l’incendie), nous sommes émerveillés par la richesse de l’escalier en pierre qui menait aux terrasses du château.
Même si cette partie est marquée par le travail du temps et de l’abandon, on peut imaginer qu’au temps de sa splendeur le château devait rayonner. En témoigne le décor mural en pierre sous la terrasse du château.
Il est alors temps de rejoindre le restaurant au centre du village.
Déjeuner au bistrot "Les Cluzeaux"
Encore une très belle adresse trouvée par Claude et Jocelyne !
Si le temps s’est arrêté à La Rochebeaucourt, ce n’est pas le cas de ce restaurant.
Ne passez pas dans le coin sans vous y arrêter. Faites un détour si besoin, mais l’adresse en vaut vraiment la peine.
Dans un décor mélangeant moderne et ancienne brasserie, le restaurant dispose de 2 belles salles et d’une terrasse. L’accueil des propriétaires est parfait et la qualité des plats servis est on ne peut plus soignée.
Nous avons passé un excellent moment pour un très bon rapport qualité/prix, apéritif, entrée, plats, desserts, café pour 28€/personne en week-end. Le tout préparé « maison » et présenté avec raffinement !
Pour joindre le restaurant Cliquez ici
Visite à l'église de La Rochebeaucourt
Après le repas, nous décidons d’aller visiter l’église Saint-Théodore, ancienne collégiale classée aux monuments historiques depuis 1923. L’église fut construite en 1121 et donnée aux moines de Cluny.
Quand on pénètre dans l’église, la première chose qui saute aux yeux est la vétusté de celle-ci, symbolisée par l’omniprésence de l’humidité attaquant même le cadre des tableaux. L’église est à l’image du village, pauvre et délaissée…
Et pourtant, en ce samedi ensoleillé d’avril, le soleil qui traverse les vitraux de la rosace projette sur les murs de l’église des reflets magnifiques de jaunes, de violets, de bleus, de roses, rappelant le rôle sacré de l’édifice. Vraiment magnifique !
Vocation
On l’a vu à Solignac, mais aussi à Saint-Savin, et maintenant le voilà à La Rochebeaucourt. JP ne peut plus nous cacher son envie de rentrer dans les ordres et de réaliser enfin son plus grand souhait : devenir « Frère JP ».
Nous avons eu la chance d’écouter son premier sermon. Si les paroles ne sont pas encore bien rodées, le ton y est !
Château de Bourdeilles
Ce grand moment de liturgie passé avec Frère JP, nous reprenons la route en direction du village de Bourdeilles.
Il fait bon rouler à moto sur les routes périgourdines, et nous nous laissons doucement aller au gré de cette première douceur printanière.
Arrivés au village de Bourdeilles dur retour à la réalité, avec un accueil on ne peut plus désagréable d’un autochtone qui nous enjoint prestement de ne pas stationner sur la place. Pourtant nous ne gênons personne et aucun panneau d’interdiction n’est présent…
Nous décidons donc d’aller nous garer dans un terrain vague en sortie de village et à proximité du cimetière.
Petite anecdote
Nous avons su plus tard les raisons de cette interdiction… En fait, il s’agissait du propriétaire du tabac en face, mais aussi propriétaire d’un des 2 bars situés sur la place. Sauf que le sien n’étant pas encore ouvert, ce brave commerçant avait peur que nous allions boire un coup chez son concurrent. Il nous a donc virés de la place pour ne pas risquer l’enrichissement de ce dernier. Belle mentalité et quelle promotion du tourisme !
Le château
Quelle différence de richesse entre Bourdeilles et La Rochebeaucourt!
D’un côté on a un village en situation de mort lente, et de l’autre un village qui a su rentabiliser le tourisme, notamment grâce au château que nous nous apprêtons à visiter.
Historique
Il s’agit d’un ensemble formé de deux châteaux : l’un est une forteresse médiévale du XIIIe siècle construite par Géraud de Maulmont sur des fondations plus anciennes ; l’autre est un palais Renaissance du XVIe siècle. L’ensemble du site est classé au titre des monuments historiques en 1919. (Source : Wikipédia)
Visite du château
Ceux ne souhaitant pas visiter le château optent pour une visite bien agréable du village sur les bords de la Dronne.
Pour le groupe « château », après s’être acquitté du prix de la visite (8.70€/personne), nous traversons la cour intérieure pour rejoindre la tour principale.
La vue à 360° en haut de la tour est spectaculaire ! Encore faut-il avoir au préalable gravi les 123 marches qui mènent au sommet, ou s’être débarrassé de son vertige, ce qui ne fut pas le cas de tous (Manu pour ne pas le citer…).
Intérieur du château
L’intérieur est très bien restauré et propose d’immenses pièces réparties sur des étages reliés par un superbe escalier de pierre blanc.
Sur les murs en pierres d’anciens, voire de très anciens graffitis, rappellent les âmes qui hantent le château et qui partagent ainsi un peu de notre présent.
Les pièces présentent du mobilier souvent de très belle facture et provenant de différents château. On peut y admirer de véritables objets d’art en bois sculpté, sans compter d’immenses tapisseries recouvrant les murs, et des tableaux de seigneurs.
Ce qui force l’admiration est la taille des poutres dans les salles. Enormes !
Les photos ci-dessous donnent un aperçu de ces richesses.
Lors de la visite, nous avons rencontré un prisonnier, bien justement cloué au pilori pour avoir volé quelques pommes au seigneur du château, et qui semblait en rire… Nul doute qu’une fois jeté aux oubliettes, ce manant rirait moins de ses inqualifiables méfaits !
C’est quoi ces manières de voler les riches !
Extérieurs du château
Les extérieurs proposent également de très beaux panoramas sur le village, et sur la Dronne.
En voici quelques aperçus.
Trajet retour
Après cette belle visite, nous décidons de boire un rafraichissement avant de partir.
Nos pas nous dirigent vers la place où nous avions tenté de nous garer, et avons choisi de nous installer dans le bar concurrent de celui de notre « ami » tabagiste qui avait ouvert son bar. De façon ostensible, nous ne nous sommes pas privés de le saluer !
Il aura perdu 16 clients…
Claude en profite pour nous inviter afin d’arroser sa nouvelle Africa Twin. Merci à lui.
Après ce verre de l’amitié nous nous disons au revoir et reprenons la route jusqu’à nos demeures… en espérant que « frère JP » ne rate pas les vêpres !
Prochaine sortie : Visite du Barrage de Bort-les-Orgues
Encore un magnifique compte rendu. Merci Manu. Et merci aux organisateurs et aux participants pour cette magnifique journée.

Merci Jean-Luc !
Merci à toi Manu pour encore une fois un excellent compte rendu . Tjs un grand plaisir de lire tes résumés.
Rdv à la prochaine sortie le 26 avril .
Bonne soirée
Merci Joce pour ce retour !
Au 26 !
Belle sortie dans la bonne ambiance avec qlqs anecdotes qui en font le piment…
La rédaction, les images sont superbes.
Cela me permets de continuer a suivre le groupe.
Bien agréable.
Bonne continuation a vous.
Amicalement.
Gérard
Merci à toi Gérard.
J’essaie de faire au mieux ;-)… mais j’avoue que c’est pas mal de boulot pour rédiger et mettre en page.
A bientôt